Connexion
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 29 utilisateurs en ligne :: 1 Enregistré, 1 Invisible et 27 Invités Damkipik
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 297 le Dim 24 Mai 2020 - 22:45
L’équipe du forum
Administrateurs
Christophe (fondateur)
Copernic
Domi
Modérateurs
Blandine
Canelle
Christophe (fondateur)
Copernic
Domi
Modérateurs
Blandine
Canelle
Derniers sujets
L’Inconnue de la Seine : cette anonyme qui a donné son visage aux mannequins de secourisme
Page 1 sur 1
L’Inconnue de la Seine : cette anonyme qui a donné son visage aux mannequins de secourisme
Il y a souvent de petites histoires qui font la grande. C’est le cas de cette mystérieuse jeune femme du XIXe restée dans l’Histoire, en tant que mannequin de secourisme. Découvrez le parcours de cette anonyme qui a sauvé bien des vies.
Paris, XIXe siècle. Au coeur de la capitale, les rues pavées sont dangereuses. Les bâtiments trop hauts plongent la ville dans une obscurité macabre et rendent les immeubles insalubres. De nombreux “bidonvilles” parsèment Paris à l’instar de Ménilmontant. Des baraques et des masures peuplent des ruelles recouvertes de boue et de fumier. Paris vit plusieurs épidémies de choléra, en 1832 et en 1849, ôtant la vie à des milliers de personnes. Au milieu de ce lieu malade, imaginez l’île de la Cité.
Le pont au Change dans le Paris du XIXe siècle
L’île de la Cité accueille alors la morgue parisienne, endroit paradoxalement plein de vie. Des centaines de gens y défilent chaque jour pour admirer un sinistre spectacle. Les tables inclinées de marbre noir, séparées du public par une vitre, s’alignent. Les cadavres non identifiés ramassés sur la voie publique ou dans la Seine sont exposés. Avec l’espoir que quelqu’un les reconnaîtra. Dans les années 1880, le corps inerte d’une femme retrouvée dans le fleuve parisien s’aligne à côté d’autres.
La jeune femme ne porte aucune marque de violence. Le médecin légiste de l’époque opte pour le suicide comme conclusion. Fasciné par la beauté et le sourire énigmatique de la jeune femme, un employé de la morgue réalise un masque mortuaire. Un masque mortuaire est un masque moulé sur le visage d’une personne récemment décédée. L’objet permet la conservation d’un portrait fidèle en trois dimensions au-delà du court laps de temps qui laisse le cadavre intact. L’employé décide alors de les vendre.
La jeune femme est alors surnommée l’Inconnue de la Seine. Hélène Pinet, conservatrice au musée Rodin, explique qu’« au fil des ans une dimension mythique et esthétique (…) l’a transformée en objet de décoration et de fantasmes ». De nombreuses spéculations sur sa vie, sa mort et sa place dans la société sont formulées à partir de l’expression heureuse du visage de l’Inconnue. Le masque devient un ornement populaire sur les murs des maisons d’artistes après 1900. A partir de la fin du XIXe siècle, l’image se diffuse dans toute l’Europe et impressionne de nombreux artistes.
Dès le début du XXe siècle, les écrivains s’empreignent de la légende. En 1926, l’écrivain allemand Ernst Benkard écrit de l’Inconnue : « (elle) apparaît comme un papillon délicat, qui, insouciant et euphorique, a volé droit vers la lampe de la vie, allant y brûler ses ailes délicates. » Louis-Ferdinand Céline ajoute la photo de l’Inconnue à son edition de la pièce L’Eglise. En 1944, Aragon, dans son roman Aurélien, met en scène Aurélien, un jeune homme qui possède chez lui le masque de l’Inconnue. Il confondra le masque avec le visage de Bérénice, la femme dont il tombe amoureux ; femme qui plus tard lui fera cadeau d’un autre masque, réalisé à partir de son propre visage. En 1934, Nabokov publie un poème intitulé L’Inconnue de la Seine.
Dans les années 1950, le Norvégien Asmund Laerdal, fondateur d’une société de jouets spécialisée dans des poupées en plastique mou, s’intéresse à la jeune femme. Il a l’idée d’utiliser son savoir-faire pour proposer des mannequins aux futurs secouristes apprenant les techniques de réanimation cardio-pulmonaire. « Un mannequin de taille humaine et d’apparence très réaliste permettrait aux élèves d’être davantage motivés pour apprendre les techniques de réanimation. Touché par l’histoire de cette jeune femme décédée à un si jeune âge, il fit modeler un visage à partir du masque mortuaire pour son nouveau mannequin d’enseignement, Resusci Anne », explique la compagnie.
Lancée en 1960, Resusci Anne, le mannequin, célèbre ses 56 printemps. Bien que souvent modernisé, il conserve la même apparence. L’Inconnue de la Seine est entrée quant à elle dans la légende, portée par des écrivains romantiques. Les suppositions autour de la mort de la jeune femme laissaient penser à un amour impossible l’ayant poussée au suicide. Aujourd’hui, elle est devenue la femme la plus embrassée du monde.
Paris, XIXe siècle. Au coeur de la capitale, les rues pavées sont dangereuses. Les bâtiments trop hauts plongent la ville dans une obscurité macabre et rendent les immeubles insalubres. De nombreux “bidonvilles” parsèment Paris à l’instar de Ménilmontant. Des baraques et des masures peuplent des ruelles recouvertes de boue et de fumier. Paris vit plusieurs épidémies de choléra, en 1832 et en 1849, ôtant la vie à des milliers de personnes. Au milieu de ce lieu malade, imaginez l’île de la Cité.
Le pont au Change dans le Paris du XIXe siècle
L’île de la Cité accueille alors la morgue parisienne, endroit paradoxalement plein de vie. Des centaines de gens y défilent chaque jour pour admirer un sinistre spectacle. Les tables inclinées de marbre noir, séparées du public par une vitre, s’alignent. Les cadavres non identifiés ramassés sur la voie publique ou dans la Seine sont exposés. Avec l’espoir que quelqu’un les reconnaîtra. Dans les années 1880, le corps inerte d’une femme retrouvée dans le fleuve parisien s’aligne à côté d’autres.
La jeune femme ne porte aucune marque de violence. Le médecin légiste de l’époque opte pour le suicide comme conclusion. Fasciné par la beauté et le sourire énigmatique de la jeune femme, un employé de la morgue réalise un masque mortuaire. Un masque mortuaire est un masque moulé sur le visage d’une personne récemment décédée. L’objet permet la conservation d’un portrait fidèle en trois dimensions au-delà du court laps de temps qui laisse le cadavre intact. L’employé décide alors de les vendre.
La jeune femme est alors surnommée l’Inconnue de la Seine. Hélène Pinet, conservatrice au musée Rodin, explique qu’« au fil des ans une dimension mythique et esthétique (…) l’a transformée en objet de décoration et de fantasmes ». De nombreuses spéculations sur sa vie, sa mort et sa place dans la société sont formulées à partir de l’expression heureuse du visage de l’Inconnue. Le masque devient un ornement populaire sur les murs des maisons d’artistes après 1900. A partir de la fin du XIXe siècle, l’image se diffuse dans toute l’Europe et impressionne de nombreux artistes.
Dès le début du XXe siècle, les écrivains s’empreignent de la légende. En 1926, l’écrivain allemand Ernst Benkard écrit de l’Inconnue : « (elle) apparaît comme un papillon délicat, qui, insouciant et euphorique, a volé droit vers la lampe de la vie, allant y brûler ses ailes délicates. » Louis-Ferdinand Céline ajoute la photo de l’Inconnue à son edition de la pièce L’Eglise. En 1944, Aragon, dans son roman Aurélien, met en scène Aurélien, un jeune homme qui possède chez lui le masque de l’Inconnue. Il confondra le masque avec le visage de Bérénice, la femme dont il tombe amoureux ; femme qui plus tard lui fera cadeau d’un autre masque, réalisé à partir de son propre visage. En 1934, Nabokov publie un poème intitulé L’Inconnue de la Seine.
Dans les années 1950, le Norvégien Asmund Laerdal, fondateur d’une société de jouets spécialisée dans des poupées en plastique mou, s’intéresse à la jeune femme. Il a l’idée d’utiliser son savoir-faire pour proposer des mannequins aux futurs secouristes apprenant les techniques de réanimation cardio-pulmonaire. « Un mannequin de taille humaine et d’apparence très réaliste permettrait aux élèves d’être davantage motivés pour apprendre les techniques de réanimation. Touché par l’histoire de cette jeune femme décédée à un si jeune âge, il fit modeler un visage à partir du masque mortuaire pour son nouveau mannequin d’enseignement, Resusci Anne », explique la compagnie.
Lancée en 1960, Resusci Anne, le mannequin, célèbre ses 56 printemps. Bien que souvent modernisé, il conserve la même apparence. L’Inconnue de la Seine est entrée quant à elle dans la légende, portée par des écrivains romantiques. Les suppositions autour de la mort de la jeune femme laissaient penser à un amour impossible l’ayant poussée au suicide. Aujourd’hui, elle est devenue la femme la plus embrassée du monde.
Invité- Invité
Re: L’Inconnue de la Seine : cette anonyme qui a donné son visage aux mannequins de secourisme
Tiens j'ai encore appris quelque chose aujourd'hui, je ne me serais jamais doutée d'une telle histoire..
DoMiAdministratrice
Re: L’Inconnue de la Seine : cette anonyme qui a donné son visage aux mannequins de secourisme
Moi non plus Domi j'me serais jamais doutée qu'ils auraient utilisé comme modèle une femme suicidée... quelle histoire
Invité- Invité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Aujourd'hui à 8:34 par Damkipik
» Les "discriminations capilaires" une nouvelle lubie ?
Hier à 17:37 par Arthénice
» Pétain. Le vote des pleins pouvoirs.
Hier à 17:01 par Damkipik
» Hier soir, j'ai regardé...
Hier à 8:53 par Damkipik
» Kate Middleton annonce être atteinte d’un cancer
Mer 27 Mar 2024 - 19:43 par Copernic
» Plus d'impôts ou plus d'économies ?
Mer 27 Mar 2024 - 13:34 par Damkipik
» Un peu d'humour dans ce monde de brut
Mer 27 Mar 2024 - 10:24 par paulau
» Kleptocratie ?
Mer 27 Mar 2024 - 3:46 par paulau
» Tablette, PC et smartphone à l’école: les pays scandinaves font marche arrière
Mar 26 Mar 2024 - 21:11 par Frimousse73
» Les islamistes en veulent beaucoup aux Russes, ce qu'on avait un peu oublié...
Mar 26 Mar 2024 - 11:23 par Frimousse73
» Miracleeeee !!!!
Lun 25 Mar 2024 - 21:46 par girolette
» La série espagnole Entrevias
Dim 24 Mar 2024 - 20:22 par Corry
» Bonne nouvelle, le prix du gaz est en baisse...
Sam 23 Mar 2024 - 18:25 par Frimousse73
» Éducation nationale
Sam 23 Mar 2024 - 18:23 par Frimousse73
» Mort de Frédéric Mitterrand
Jeu 21 Mar 2024 - 21:35 par DoMi
» Le régal de Girolet....
Jeu 21 Mar 2024 - 21:32 par DoMi
» MACRON. Quelques réflexions.
Jeu 21 Mar 2024 - 14:08 par Frimousse73
» MACRON et la guerre en UKRAINE
Jeu 21 Mar 2024 - 13:58 par Damkipik
» Sylvain Augier, l'ancien animateur de "La carte aux trésors" et "Faut pas rêver" sur France 3, est décédé à l'âge 68 ans - Diagnostiqué bipolaire dans les années 1990, il avait révélé sa maladie en 2023
Mer 20 Mar 2024 - 17:04 par Frimousse73
» En réponse à paulau
Lun 18 Mar 2024 - 17:02 par Damkipik
» Pour les prochaines elections Européennes, l'extrème droite a le vent en poupe
Lun 18 Mar 2024 - 17:01 par Damkipik
» RACISME- TESTING
Lun 18 Mar 2024 - 10:43 par Frimousse73
» Je vous attends le 11 mars Porte de Versaille
Dim 17 Mar 2024 - 19:05 par Frimousse73
» Sur quel suppport regardez vous la télévision ?
Dim 17 Mar 2024 - 17:19 par canelle
» La chaîne info BFMTV et la radio RMC seront vendues cet été à l’armateur Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM, pour 1,55 milliard d'euros
Dim 17 Mar 2024 - 14:00 par Copernic
» Une blague par jour
Dim 17 Mar 2024 - 12:22 par paulau
» Humour en images ... tous thèmes ...
Jeu 14 Mar 2024 - 11:28 par Frimousse73
» Il y a juste un an la Russie de Poutine envahissait l'Ukraine...
Jeu 14 Mar 2024 - 11:20 par paulau
» Humour politique sans parole !!!
Dim 10 Mar 2024 - 23:45 par girolette
» Le soutien occidental à l’Ukraine risque d'entraîner des “conséquences catastrophiques entre des puissances nucléaires”
Dim 10 Mar 2024 - 8:18 par Damkipik
» IVG dans la constitution
Sam 9 Mar 2024 - 15:25 par Copernic
» Délinquance .....
Sam 9 Mar 2024 - 14:50 par Damkipik
» Cnews. Quel avenir ?
Mer 6 Mar 2024 - 16:58 par Damkipik
» Mixité sociale et éducative
Mer 6 Mar 2024 - 14:03 par Damkipik
» L'horreur de l'immigration.
Mer 6 Mar 2024 - 13:56 par Damkipik
» Une fresque de 250000 briques Legos à Brest
Lun 4 Mar 2024 - 8:33 par Sophie
» Jeux Olympiques
Dim 3 Mar 2024 - 9:31 par Frimousse73
» - Le Wokisme - . .....
Dim 3 Mar 2024 - 9:30 par Frimousse73
» Les discordes de la gauche ont aidé Hitler plus que les urnes
Sam 2 Mar 2024 - 10:55 par paulau
» Sondage exclusif CNews: 53% des Français pensent qu'Emmanuel Macron a tort de dire qu'il "veut emmerder" les non-vaccinés
Sam 2 Mar 2024 - 8:26 par Damkipik
» La belgique veut augmenter le délai concernant l'avortement
Ven 1 Mar 2024 - 21:45 par girolette
» Insécurité en France.
Ven 1 Mar 2024 - 18:25 par Frimousse73
» Bientôt une visite médicale obligatoire et la fin du permis de conduire à vie ?
Ven 1 Mar 2024 - 14:09 par Marius
» “Pas envie de bosser pour un gamin de 34 ans”: la nomination de Gabriel Attal a fait “hurler” des poids lourds de la majorité
Mer 28 Fév 2024 - 13:24 par moguilev
» Le nounou sur TF1
Mer 28 Fév 2024 - 8:46 par Frimousse73
» Deux ans déjà...
Lun 26 Fév 2024 - 14:46 par Arthénice
» Qu'est ce qu'on mange à midi ?
Lun 26 Fév 2024 - 8:16 par Damkipik
» Gâteau au chocolat
Dim 25 Fév 2024 - 8:31 par Damkipik
» Nature ,l'écologie,notre environnement
Dim 25 Fév 2024 - 8:18 par scoopy
» Manouchian au Panthéon
Sam 24 Fév 2024 - 10:25 par Damkipik
» Patriarcat vs féminisme
Sam 24 Fév 2024 - 9:51 par paulau
» Le drame de MAYOTTE
Ven 23 Fév 2024 - 17:50 par Frimousse73
» La dictature de la bien-pensance sur les chaines d'infos ?
Ven 23 Fév 2024 - 8:30 par Damkipik
» Faits divers ou fait de société ?
Mer 21 Fév 2024 - 20:57 par Frimousse73
» blague d'anciens
Mar 20 Fév 2024 - 20:15 par Patchouly
» Humour belge
Lun 19 Fév 2024 - 19:15 par paulau
» Islam radical: le préfet de la Sarthe décide de fermer la mosquée d'Allonnes
Lun 19 Fév 2024 - 13:02 par canelle
» Israël/Palestine, le point de vue du démographe Yves Monterey
Dim 18 Fév 2024 - 8:31 par Damkipik
» Notaires, généalogistes, limiers des uns et des autres
Sam 17 Fév 2024 - 16:09 par Frimousse73
» Décès de Robert Badinter
Ven 16 Fév 2024 - 13:31 par Copernic