Les confidences de Jaqueline Sauvage

Elle reste mystérieuse aux yeux du grand public et va pouvoir rétablir sa vérité. Décrite comme «fermée», «confuse» au moment des procès, Jacqueline Sauvage, sortie de prison en décembre après avoir été graciée par François Hollande, revient dans un livre sur son quotidien avec un mari violent, estimant que la justice «n'a pas cherché» à comprendre son histoire.

Dans «Je voulais juste que ça s'arrête», à paraître le 2 mars aux éditions Fayard, cette femme de 69 ans condamnée à dix ans d'emprisonnement pour le meurtre de son mari, raconte les 47 années de vie avec le père de ses quatre enfants, qui la battait.

«Comment j'en suis arrivée là ?», s'interroge-t-elle?

«Comment dire ce que j'ai appris à taire ? Comment expliquer qui je suis, comment j'en suis arrivée là ? Ma vie me semble un champ de ruine. Mes filles ont subi le pire, mon fils est mort. A quoi bon ?», relate-t-elle, regrettant n'avoir pas «su trouver les mots» à ses deux procès.

Le bonheur des premiers flirts à 15 ans en Seine-et-Marne, la première fille à 17 ans, le mariage, puis le début de la jalousie, des colères... Elle retrace toute sa vie jusqu'à ce jour de septembre 2012 où elle tue son mari de trois coups de fusil dans le dos, trois jours après le suicide de leur fils.

«Aussi terrible que cela sonne, Norbert parti, les miens sont en sécurité»

Dans le couple formé par Jacqueline, «la petite fille sage», et Norbert, «le dur au coeur tendre», la violence «s'installe doucement, insidieusement». «Les premières injures qu'on excuse, la première gifle qu'on veut oublier et le crescendo des humiliations, le coup plus fort qu'on croit un accident, puis la peur, la honte, l'isolement», poursuit-elle. «Je devins une femme battue, celles dont on ne comprend pas pourquoi elles restent».

«Terrorisée et démunie», elle n'a pas réussi à «quitter (son) sale bonhomme» ni à «l'expédier en détention», lui qui «s'en sortait toujours» face à la justice, dit-elle. «Aussi terrible que cela sonne, Norbert parti, les miens sont en sécurité», écrit-elle.

«La justice m'a simplement renvoyé à la figure ma culpabilité»

Dans le livre, elle estime que les magistrats n'ont pas cherché à la comprendre et qu'ils ont mis en doute la parole de ses filles, qui avaient témoigné à charge contre leur père expliquant avoir été violées et battues. «La justice m'a simplement renvoyé à la figure ma culpabilité», tonne-t-elle.

Sa condamnation en octobre 2014 puis en appel en décembre 2015 avait suscité une intense émotion dans le pays, relayée par un comité de soutien et plusieurs responsables politiques. Jacqueline Sauvage a été graciée par François Hollande le 28 décembre, une décision critiquée notamment par les magistrats.

Il l'avait déjà graciée partiellement le 31 janvier, lui permettant de demander une libération conditionnelle, mais cette demande avait été rejetée

Bien fait pour lui ! non mais des fois !!! Elle devrait avoir une médaille !

Oh que oui ,tout a fait d'accord avec toi Girolette ,elle a mis fin a son calvaire !

Je regarde sept à huit sur la 1, Elle doit parler ...

Moi aussi ,j'ai mis TF1 pour l'écouter

J'ai regardé et entendu, et cela me laisse un sentiment bizarre, elle n'est pas convaincante, elle dit ne pas savoir s'exprimer, être une taiseuse, ne pas toujours comprendre les mots utilisés, maintenant je ne mets pas en doute ce qu'elle a subit, et l'emprise mentale peut être la plus forte, mais cela pourrait expliquer le verdict hormis le fait qu'elle ait tiré dans le dos et puis de face elle n'aurait peut-être pas eu le courage.

Moi j'ai toujours dis que si mon Mari me frappe un jour, Il n'a pas intêret à dormir après .... Au moins Il est prévenu...

Alors je n'imagine même pas avec ce que cette femme à subi ...

Nous n'avons pas la force d'un homme, et je me moquerai bien de lui tirer dans le dos.

Parce que tu penses Gustine que ce n'est pas impardonnable ce que ce monstre à fait ??

DoMi a écrit:Moi j'ai toujours dis que si mon Mari me frappe un jour, Il n'a pas intêret à dormir après .... Au moins Il est prévenu...

Alors je n'imagine même pas avec ce que cette femme à subi ...

Nous n'avons pas la force d'un homme, et je me moquerai bien de lui tirer dans le dos.

Parce que tu penses Gustine que ce n'est pas impardonnable ce que ce monstre à fait ??

Comme toi, je n'hésiterai pas à employer "mes armes" et devant un lâche qui a sévi pendant des décennies, 3 jours après que son fils se soit donné la mort, il me semble qu'elle a de bonnes excuses, ce que j'ai du mal à comprendre, c'est qu'elle ait attendu aussi longtemps, avec moi cela aurait été fait depuis belle lurette, si on touche à un cheveu de mes enfants je peux être indomptable.

Gustine je suppose pour avoir de tels propos que tu n'as pas subi les coups répétés d'un homme pendant des années
Connais tu le monde carcéral ? Pour y avoir vécu dans le cadre professionnel je peux témoigner que c'est l'enfer
Enfin elle a profité d'un éclair de lucidité et l'a abattu. Et alors ? Elle aurait du attendre un hypothétique futur moment de lucidité et qu'il soit fasse à elle pour tirer ? Au risque qu'il retourne l'arme contre elle ?

Elle a raconté sa vie avec cette homme, le viol de ses filles, le suicide de son fils. C'est comme pour les femmes violées il faut oser parler et écrire. Elle a raconté c'est certainement pour elle un moyen d'évacuer, une forme de thérapie pour se reconstruire pour autant que ce soit possible. Qu'on la laisse vivre les années à venir en paix avec sa famille

Moi je lui dit bravo a Jaqueline elle a fait ce qu'elle pensait étre bien pour elle

Beaucoup de femmes meurent sous les coups d'un homme .

Voyez vous ce qui me gène c'est la police et la couleur de vos caractères
Rares sont ceux qui pénètrent le milieu carcéral. Si vous le connaissez et que vous trouvez qu'il ressemble au paradis moi je l'ai perçu comme l'enfer. Chacun sa perception
Quant à poser des questions sur votre vie privée vous faites une erreur d'interprétation. Je m'en tamponne le coquillard avec le pinceau de l'indifférence

Par contre ce qui est sur c'est que tous les deux jours une femme meurt sous les coups d'un homme dans ce pays et moi je ne peux le supporter alors si elles ont la présence d'esprit de supprimer leur bourreau c'est pas moi qui leur jetterai des pierres. Mais chacun sa conception du mariage

Arthénice a écrit:Voyez vous ce qui me gène c'est la police et la couleur de vos caractères
Rares sont ceux qui pénètrent le milieu carcéral. Si vous le connaissez et que vous trouvez qu'il ressemble au paradis moi je l'ai perçu comme l'enfer.

Je n'ai pas dit que c'était le paradis, vous aussi avez une interprétation fausse de mes propos ...
Et oui je connais le monde carcéral ... j'y vais encore demain ...

Quand a ma police et mes caractère ... bof !

Le couple faisait également partie d'une association de chasseurs.
affaire sauvage ICI

Je connais bien ce sujet de femmes battues et je le clame haut et fort ,Jaqueline a bien fait et heureusement qu'elle s'en ai sortie

Si elle ne l'avait pas tué elle ne serait peut étre plus parmi nous

Certes, Jacqueline Sauvage a abattu son mari dans le dos alors qu'il somnolait. Ce n'est pas moi qui irait la juger. Lorsqu'une femme subit des violences physiques au quotidien durant plusieurs années, quelle réaction aurait-elle pour mettre définitivement un terme à une vie maritale infernale ? Quitter son mari, pas toujours facile, surtout si ce dernier lui coupe les vivres. Son geste, qui peut être interprété comme un signe de lâcheté, est tout à fait compréhensible. Elle était arrivé au bout du rouleau !