Catastrophe chez Éveline à Quaregnon, le sol de sa cuisine se soulève de 60 cm: "J'ai dû m'enfuir, la boue avançait à toute vitesse"

Imaginez un instant que le sol de votre cuisine se soulève de 60 cm et qu'une coulée de boue envahisse votre habitation... C'est ce qui s'est passé ce lundi à Quaregnon. En cause ? Un chantier mené par l'Intercommunale IDEA.

Lundi, en fin de matinée, Éveline entend des bruits suspects. Elle se rend alors à l'étage pour vérifier la toiture. En revenant au rez-de-chaussée, c'est l'horreur : le sol de la cuisine s'est complètement soulevé. "La boue s'est déversée. J'ai dû m'enfuir par-là car, il y avait 15 cm de boue au moins qui avançait à toute vitesse vers la première pièce. La seule pièce où j'ai su trouver refuge", témoigne l'habitante de Quaregnon.

La maison est aujourd'hui inhabitable. Éveline est hébergée par son fils. Elle nous confie ne pas sentir bien depuis cet incident. "J'aurais toujours peur, je pense. J'aurais toujours une crainte si ça se reproduisait. Étant donné qu'apparemment, les travaux vont continuer... Je crois que ça sera toujours une angoisse. J'étais bien ici...", poursuit-elle.

Au total, 4 habitations sont touchées. En cause ? Un chantier situé à une centaine de mètres des maisons. L'objectif est de remplacer des câbles à haute tension qui alimentent les stations d'épuration. Pour ce faire, les équipes injectent sous pression un produit à 12 mètres de profondeur. C'est ce qui a posé problème. "C'est le produit injecté, qu'on appelle la bentonite, qui est une argile de nature assez liquide qui est remonté par les différents anciens réseaux d'égouttage perdus et qui est remonté à travers 3 jardins et dans la cuisine d'une habitation", explique Emilie Zimbili, responsable communication IDEA.

L'Intercommunale IDEA fait sécuriser et nettoyer toute la maison. Elle a également envoyé en urgence un dossier aux assurances. Le chantier a complètement été stoppé jusqu'à nouvel ordre. Le temps d'effectuer des analyses.

Peut-être que cette maison sera de nouveau habitable, mais je comprends que psychologiquement cette dame soit perturbée, quand on fait des travaux aussi importants peut-etre qu’il faudrait faire des études de sol.

Toutes les précautions n'ont vraisemblablement pas été prises. Les victimes seront probablement indemnisées mais quand ?