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Promesse réaliste ou poudre aux yeux ? Le secteur aérien britannique vise la neutralité carbone en 2050
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Promesse réaliste ou poudre aux yeux ? Le secteur aérien britannique vise la neutralité carbone en 2050
L’engagement n’est pas ordinaire : arriver, en 30 ans, à la neutralité carbone du secteur aérien du Royaume-Uni. Chiffrée, cette promesse comprend notamment la réduction de plus de 60 millions de tonnes de CO2 dont plus d’un tiers (23,5 millions de tonnes de CO2) grâce à l’introduction de nouveaux avions plus propres et plus efficaces, ou encore 14,4 millions de tonnes de CO2 grâce à des carburants qui utilisent moins de pétrole.
L’organisation qui porte cet engagement ne manque pas de référence : créée en 2005, Sustainable Aviation (Aviation durable) regroupe aujourd’hui la plupart des principaux acteurs du secteur aérien au Royaume-Uni. Cela va des aéroports (Londres : Heathrow, City, Gatwick et Luton, Birmingham, Bristol, Edimbourg, Glasgow, Liverpool ou encore Newcastle) aux compagnies (British Airways, Virgin Atlantic, Easy Jet) en passant par les constructeurs (Airbus, Boeing, Rolls Royce).
L’engagement doit être mondial
Dans une vidéo diffusée sur le site de Sustainable Aviation, tous ces acteurs reconnaissent que tenir cet ambitieux engagement ne sera pas facile : cela va demander à la fois des investissements substantiels, des innovations technologiques et une véritable coopération entre l’industrie et le gouvernement, à qui il est demandé de travailler en concertation avec l’OACI (l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale) mais aussi avec l’ONU. Le secteur britannique affirme être parfaitement conscient de la nécessité d’agir au niveau mondial.
Pour réduire significativement les émissions, le secteur aérien britannique évoque un investissement de 3,5 milliards de livres pour continuer à développer et faire croître l’usage de carburant spécifique pour l’aviation, de quoi permettre, selon les estimations publiées, la réduction d’émissions d’au moins 32% d’ici 2050. Le secteur participe aussi au budget de 25 milliards de livres destinés à financer différents projets de réduction des émissions de CO2 entre 2021 et 2035. Il s’engage enfin à participer au financement de recherche et développement avec pour objectif la réalisation de nouveaux avions, plus propres, ce qui inclut l’utilisation de moteurs hybrides et électriques.
Ces promesses sont-elles tenables ?
Dans sa "feuille de route" (un document de 76 pages qui détaille les différentes mesures), le secteur aérien britannique considère par exemple que les vols inférieurs à 400 km pourraient être assurés par des avions électriques, en précisant que la production de l’électricité nécessaire pour alimenter les batteries serait totalement neutre. "C’est ce que l’on appelle de la "com", réagit Waldo Cerdan, expert aéronautique qui s’intéresse depuis très longtemps à cette thématique. L’électricité n’est pas une source d’énergie, mais un vecteur d’énergie. La différence peut sembler banale, mais elle ne l’est pas. L’électricité ne pousse pas aux arbres, il faut la produire. Donc, sans même parler du poids des batteries ni des défis technologiques, cette voie, pour prometteuse qu’elle puisse paraître, est incompatible avec la notion d’urgence climatique".
Waldo Cerdan n’est pas le seul à trouver ces promesses irréalistes : l’ONG Greenpeace a même été jusqu’à parler de "chimères" et d’une "simple excuse pour continuer comme si de rien n’était en faisant porter la responsabilité sur d’autres" à propos de la stratégie dévoilée par le secteur aérien britannique, qui inclut dans son plan la compensation carbone, autrement dit le soutien à des projets verts, notamment dans la reforestation ou les énergies renouvelables.
Pour Waldo Cerdan, la réduction des émissions de CO2 sous-entend une "inéluctable régulation de la demande" qui ne peut se limiter à l’instauration d’une "taxe carbone" pour les utilisateurs fréquents de l’avion : "en dehors de permettre de créer un fonds de "transition énergique" et dont le but serait de compenser les populations les plus fragiles, cette taxe n’aura que peu d’effet sur la demande".
Selon les chiffres présentés par Sustainable Aviation, le trafic aérien britannique devrait connaître une croissance de 70% dans les trente prochaines années. Mais à bien plus court terme, c’est au Royaume-Uni (à Glasgow) que se tiendra la COP 26, la prochaine conférence de l’ONU sur les changements climatiques. Cette promesse de neutralité carbone d’ici 2050 tombe donc particulièrement à point.
Par ailleurs, lire cet article à propos des publicités trompeuses de Ryanair.
L’organisation qui porte cet engagement ne manque pas de référence : créée en 2005, Sustainable Aviation (Aviation durable) regroupe aujourd’hui la plupart des principaux acteurs du secteur aérien au Royaume-Uni. Cela va des aéroports (Londres : Heathrow, City, Gatwick et Luton, Birmingham, Bristol, Edimbourg, Glasgow, Liverpool ou encore Newcastle) aux compagnies (British Airways, Virgin Atlantic, Easy Jet) en passant par les constructeurs (Airbus, Boeing, Rolls Royce).
L’engagement doit être mondial
Dans une vidéo diffusée sur le site de Sustainable Aviation, tous ces acteurs reconnaissent que tenir cet ambitieux engagement ne sera pas facile : cela va demander à la fois des investissements substantiels, des innovations technologiques et une véritable coopération entre l’industrie et le gouvernement, à qui il est demandé de travailler en concertation avec l’OACI (l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale) mais aussi avec l’ONU. Le secteur britannique affirme être parfaitement conscient de la nécessité d’agir au niveau mondial.
Pour réduire significativement les émissions, le secteur aérien britannique évoque un investissement de 3,5 milliards de livres pour continuer à développer et faire croître l’usage de carburant spécifique pour l’aviation, de quoi permettre, selon les estimations publiées, la réduction d’émissions d’au moins 32% d’ici 2050. Le secteur participe aussi au budget de 25 milliards de livres destinés à financer différents projets de réduction des émissions de CO2 entre 2021 et 2035. Il s’engage enfin à participer au financement de recherche et développement avec pour objectif la réalisation de nouveaux avions, plus propres, ce qui inclut l’utilisation de moteurs hybrides et électriques.
Ces promesses sont-elles tenables ?
Dans sa "feuille de route" (un document de 76 pages qui détaille les différentes mesures), le secteur aérien britannique considère par exemple que les vols inférieurs à 400 km pourraient être assurés par des avions électriques, en précisant que la production de l’électricité nécessaire pour alimenter les batteries serait totalement neutre. "C’est ce que l’on appelle de la "com", réagit Waldo Cerdan, expert aéronautique qui s’intéresse depuis très longtemps à cette thématique. L’électricité n’est pas une source d’énergie, mais un vecteur d’énergie. La différence peut sembler banale, mais elle ne l’est pas. L’électricité ne pousse pas aux arbres, il faut la produire. Donc, sans même parler du poids des batteries ni des défis technologiques, cette voie, pour prometteuse qu’elle puisse paraître, est incompatible avec la notion d’urgence climatique".
Waldo Cerdan n’est pas le seul à trouver ces promesses irréalistes : l’ONG Greenpeace a même été jusqu’à parler de "chimères" et d’une "simple excuse pour continuer comme si de rien n’était en faisant porter la responsabilité sur d’autres" à propos de la stratégie dévoilée par le secteur aérien britannique, qui inclut dans son plan la compensation carbone, autrement dit le soutien à des projets verts, notamment dans la reforestation ou les énergies renouvelables.
Pour Waldo Cerdan, la réduction des émissions de CO2 sous-entend une "inéluctable régulation de la demande" qui ne peut se limiter à l’instauration d’une "taxe carbone" pour les utilisateurs fréquents de l’avion : "en dehors de permettre de créer un fonds de "transition énergique" et dont le but serait de compenser les populations les plus fragiles, cette taxe n’aura que peu d’effet sur la demande".
Selon les chiffres présentés par Sustainable Aviation, le trafic aérien britannique devrait connaître une croissance de 70% dans les trente prochaines années. Mais à bien plus court terme, c’est au Royaume-Uni (à Glasgow) que se tiendra la COP 26, la prochaine conférence de l’ONU sur les changements climatiques. Cette promesse de neutralité carbone d’ici 2050 tombe donc particulièrement à point.
Par ailleurs, lire cet article à propos des publicités trompeuses de Ryanair.
CopernicAdministrateur
Re: Promesse réaliste ou poudre aux yeux ? Le secteur aérien britannique vise la neutralité carbone en 2050
Du pipeau comme de coutume ...Il y a une différence entre viser et atteindre ...de la politique de bas de gamme digne d'une époque révolue ...
scoopyMembre de BREZOLAND
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