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Documentaire "Hold-up" sur le Covid-19 : comment tout est construit pour qu’on y croie
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Documentaire "Hold-up" sur le Covid-19 : comment tout est construit pour qu’on y croie
Un virus jusqu’ici inconnu qui provoque une crise sanitaire et économique, des mois d’incertitudes, de doutes, d’attente d’un vaccin… Le Covid-19 a bouleversé nos vies. C’est la thèse avancée par "Hold-Up", un documentaire qui se répand sur les réseaux en ce mois de novembre. Ce film, né grâce aux dons des internautes, suscite énormément de réactions sur la toile. Mais qu’en est-il vraiment ? Pourquoi tout est fait pour qu’on y croie ?
Je partage, donc je suis. J’appartiens à une communauté à qui on ne la fait pas. Des "lanceurs d’alerte" m’ont révélé le dessous des cartes. Ce sentiment d’appartenance est l’un des mécanismes psychiques principaux qui provoque l’adhésion à un document tel que "Hold-up".
Le narrateur se présente à notre hauteur. Il commence en douceur par juxtaposer des défaillances (ex. : à propos des masques) qui peuvent recueillir l’adhésion, en donnant la parole à des gens comme nous : un chauffeur de taxi est par exemple indigné de l’absence de protection pour le personnel soignant durant la première vague… Sait-il seulement que son témoignage est utilisé dans un documentaire qui aboutit à la thèse d’un grand complot mondial ?
Un effet "pied dans la porte"
Vincent Yzerbyt, professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l’UCLouvain, explique comment nous glissons au fur et à mesure dans la manipulation : "il y a un effet pied dans la porte. Si on arrivait très directement en mettant en avant des conclusions proposées ici, beaucoup d’entre nous diraient, ça ne va pas, le saut serait trop important. Quand on a passé beaucoup de temps à regarder tel un dossier judiciaire, des éléments qui constituent un édifice, on est entraîné dans une inclination à souscrire au complot, et à se dire que cette conclusion, on la tire presque soi-même. "Il n’est pas possible d’avoir autant d’éléments douteux, s’il n’y avait pas un élément cohérent qui sous-tendait tout cela".
Ma communauté
Pour Vincent Yzerbyt, professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l’UCLouvain, "ce qui frappe, tout au long de la vidéo, c’est la constante invocation de l’appartenance à une communauté. Le spectateur est invité à prendre la mesure de son appartenance à un collectif plus large, celui des personnes qui sont lésées dans la situation, qui sont les jouets d’un certain nombre de personnes qui "tirent les ficelles" et elles sont confrontées à des "lanceurs d’alerte" qui ont la "présence d’esprit" de vouloir informer les foules et les masses lésées. Cet effet d’appartenance à une communauté plus large est important dans ce sentiment d’adhésion. On y croit parce qu’on est avec d’autres".
Olivier Klein, professeur de psychologie sociale à l’ULB et à l’UMons, met également cet aspect en évidence : "Ce sentiment d’appartenance est un élément clé du mécanisme qui se joue chez le spectateur. Cela nous fait nous sentir bien auprès de membres d’un groupe, d’une communauté".
Mon anxiolytique
Un autre aspect fondamental, ajoute Olivier Klein, est que cela fait sens à la réalité. "On ne comprend pas cette pandémie, ces mesures restrictives autour de nous, et là, on a in fine une explication toute simple : "C’est un énorme complot mondial". Et c’est construit petit à petit, ils ne le disent pas dès le début. C’est une sorte de conclusion à laquelle on ne peut arriver que mécaniquement à la lumière de tous les éléments qu’ils auront disséminés, un peu comme le petit Poucet, tout au long du documentaire. Ce documentaire a été financé par les réseaux sociaux et diffusé par ce canal. C’est une communauté qui se définit par ses liens sociaux. On retrouve le sentiment d’être quelqu’un d’éclairé qui peut agir sur le monde, ne pas se laisser faire."
Comment j’en parle à mon oncle / beau-frère / ma tante / sœur (au choix)
Cette vidéo de plus de 2 heures a de quoi pourrir vos éventuels dîners de famille à Noël, s’ils ont lieu, du moins, voire vos apéros Skype avec tante Simone ou oncle Arthur. Que faire, si l’un d’eux vous dit "Tu as vu ? Le coronavirus, c’est un complot mondial ! Des tas de scientifiques le disent. Ils l’ont montré dans un documentaire, tu devrais regarder".
La première chose à ne pas faire, c’est de tout de suite discréditer ce discours, explique Olivier Klein : "La première tendance qu’on pourrait avoir, c’est montrer d’emblée que c’est complètement faux. On se place dans l’antagonisme. Or, à l’intérieur du complot, ils expriment qui ils sont aussi, quelle est leur vision du monde. Et souvent, elle est tout à fait valide et il faut la respecter".
Que faire dès lors ? Il faut d’abord écouter et mettre ses propres émotions (indignation, colère) à distance. Et si on veut s’engager dans une démarche plus critique, plusieurs démarches sont possibles, explique Olivier Klein. "Une première, c’est de dire par exemple "moi j’ai entendu des choses différentes", "quelle source te fait croire telle ou telle chose ?". L’autre chose que suggèrent des collègues, c’est si la personne est plus âgée, c’est de lui expliquer comment les algorithmes maximisent les informations d’un même type sur mur Facebook. C’est quelque chose qui se nourrit mutuellement : chaque fois que vous regardez un truc complotiste, on va vous en proposer d’autres. Expliquer le fonctionnement d’internet peut être utile."
Ne dites pas "théorie du complot"
Une erreur fondamentale serait de dénoncer une théorie du complot. Car comme le montrent deux enquêtes par questionnaire de Kenzo Nera, Sarah Leveaux et Pit Klein (ULB) sur plus de 1200 participants, adhérer soi-même à une vision du monde où les complots sont omniprésents est statistiquement associé à deux formes de rejet de l’expression " théorie du complot " : pour les membres de cette communauté, l’expression "théorie du complot" elle-même aurait été délibérément créée par les élites pour discréditer les personnes en voie de découvrir les vérités cachées. Il s’agit en quelque sorte d’une "métathéorie du complot", un complot autour de l’expression "théorie du complot". Par ailleurs, pour les personnes qui adhèrent à ces croyances, l’expression "théorie du complot" n’a pas de pertinence, car ces croyances seraient trop diverses pour permettre de tirer des conclusions générales sur "les théories du complot".
"Cela va faire des ravages, estime le psychologue Vincent Yzerbyt. Parce que les niveaux d’anxiété, de difficultés quotidiennes rencontrées par les citoyens dans la situation que nous connaissons rendent particulièrement propice l’écoute que l’on pourrait accorder à ce genre de documentaire. Parce que quand on est en situation d’inconnue, on se tourne vers des voix qui nous donnent du sens. Si ces propositions sont d’apparence très cohérentes (même si la conclusion est simpliste), cela a un pouvoir d’attraction considérable".
Quoi qu’il en soit, en discussion avec une personne partageant ces croyances, écoutez, restez calme et posez plus de questions que vous ne formulez d’affirmations vous-même.
Je partage, donc je suis. J’appartiens à une communauté à qui on ne la fait pas. Des "lanceurs d’alerte" m’ont révélé le dessous des cartes. Ce sentiment d’appartenance est l’un des mécanismes psychiques principaux qui provoque l’adhésion à un document tel que "Hold-up".
Le narrateur se présente à notre hauteur. Il commence en douceur par juxtaposer des défaillances (ex. : à propos des masques) qui peuvent recueillir l’adhésion, en donnant la parole à des gens comme nous : un chauffeur de taxi est par exemple indigné de l’absence de protection pour le personnel soignant durant la première vague… Sait-il seulement que son témoignage est utilisé dans un documentaire qui aboutit à la thèse d’un grand complot mondial ?
Un effet "pied dans la porte"
Vincent Yzerbyt, professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l’UCLouvain, explique comment nous glissons au fur et à mesure dans la manipulation : "il y a un effet pied dans la porte. Si on arrivait très directement en mettant en avant des conclusions proposées ici, beaucoup d’entre nous diraient, ça ne va pas, le saut serait trop important. Quand on a passé beaucoup de temps à regarder tel un dossier judiciaire, des éléments qui constituent un édifice, on est entraîné dans une inclination à souscrire au complot, et à se dire que cette conclusion, on la tire presque soi-même. "Il n’est pas possible d’avoir autant d’éléments douteux, s’il n’y avait pas un élément cohérent qui sous-tendait tout cela".
Ma communauté
Pour Vincent Yzerbyt, professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l’UCLouvain, "ce qui frappe, tout au long de la vidéo, c’est la constante invocation de l’appartenance à une communauté. Le spectateur est invité à prendre la mesure de son appartenance à un collectif plus large, celui des personnes qui sont lésées dans la situation, qui sont les jouets d’un certain nombre de personnes qui "tirent les ficelles" et elles sont confrontées à des "lanceurs d’alerte" qui ont la "présence d’esprit" de vouloir informer les foules et les masses lésées. Cet effet d’appartenance à une communauté plus large est important dans ce sentiment d’adhésion. On y croit parce qu’on est avec d’autres".
Olivier Klein, professeur de psychologie sociale à l’ULB et à l’UMons, met également cet aspect en évidence : "Ce sentiment d’appartenance est un élément clé du mécanisme qui se joue chez le spectateur. Cela nous fait nous sentir bien auprès de membres d’un groupe, d’une communauté".
Mon anxiolytique
Un autre aspect fondamental, ajoute Olivier Klein, est que cela fait sens à la réalité. "On ne comprend pas cette pandémie, ces mesures restrictives autour de nous, et là, on a in fine une explication toute simple : "C’est un énorme complot mondial". Et c’est construit petit à petit, ils ne le disent pas dès le début. C’est une sorte de conclusion à laquelle on ne peut arriver que mécaniquement à la lumière de tous les éléments qu’ils auront disséminés, un peu comme le petit Poucet, tout au long du documentaire. Ce documentaire a été financé par les réseaux sociaux et diffusé par ce canal. C’est une communauté qui se définit par ses liens sociaux. On retrouve le sentiment d’être quelqu’un d’éclairé qui peut agir sur le monde, ne pas se laisser faire."
Comment j’en parle à mon oncle / beau-frère / ma tante / sœur (au choix)
Cette vidéo de plus de 2 heures a de quoi pourrir vos éventuels dîners de famille à Noël, s’ils ont lieu, du moins, voire vos apéros Skype avec tante Simone ou oncle Arthur. Que faire, si l’un d’eux vous dit "Tu as vu ? Le coronavirus, c’est un complot mondial ! Des tas de scientifiques le disent. Ils l’ont montré dans un documentaire, tu devrais regarder".
La première chose à ne pas faire, c’est de tout de suite discréditer ce discours, explique Olivier Klein : "La première tendance qu’on pourrait avoir, c’est montrer d’emblée que c’est complètement faux. On se place dans l’antagonisme. Or, à l’intérieur du complot, ils expriment qui ils sont aussi, quelle est leur vision du monde. Et souvent, elle est tout à fait valide et il faut la respecter".
Que faire dès lors ? Il faut d’abord écouter et mettre ses propres émotions (indignation, colère) à distance. Et si on veut s’engager dans une démarche plus critique, plusieurs démarches sont possibles, explique Olivier Klein. "Une première, c’est de dire par exemple "moi j’ai entendu des choses différentes", "quelle source te fait croire telle ou telle chose ?". L’autre chose que suggèrent des collègues, c’est si la personne est plus âgée, c’est de lui expliquer comment les algorithmes maximisent les informations d’un même type sur mur Facebook. C’est quelque chose qui se nourrit mutuellement : chaque fois que vous regardez un truc complotiste, on va vous en proposer d’autres. Expliquer le fonctionnement d’internet peut être utile."
Ne dites pas "théorie du complot"
Une erreur fondamentale serait de dénoncer une théorie du complot. Car comme le montrent deux enquêtes par questionnaire de Kenzo Nera, Sarah Leveaux et Pit Klein (ULB) sur plus de 1200 participants, adhérer soi-même à une vision du monde où les complots sont omniprésents est statistiquement associé à deux formes de rejet de l’expression " théorie du complot " : pour les membres de cette communauté, l’expression "théorie du complot" elle-même aurait été délibérément créée par les élites pour discréditer les personnes en voie de découvrir les vérités cachées. Il s’agit en quelque sorte d’une "métathéorie du complot", un complot autour de l’expression "théorie du complot". Par ailleurs, pour les personnes qui adhèrent à ces croyances, l’expression "théorie du complot" n’a pas de pertinence, car ces croyances seraient trop diverses pour permettre de tirer des conclusions générales sur "les théories du complot".
"Cela va faire des ravages, estime le psychologue Vincent Yzerbyt. Parce que les niveaux d’anxiété, de difficultés quotidiennes rencontrées par les citoyens dans la situation que nous connaissons rendent particulièrement propice l’écoute que l’on pourrait accorder à ce genre de documentaire. Parce que quand on est en situation d’inconnue, on se tourne vers des voix qui nous donnent du sens. Si ces propositions sont d’apparence très cohérentes (même si la conclusion est simpliste), cela a un pouvoir d’attraction considérable".
Quoi qu’il en soit, en discussion avec une personne partageant ces croyances, écoutez, restez calme et posez plus de questions que vous ne formulez d’affirmations vous-même.
CopernicAdministrateur
Re: Documentaire "Hold-up" sur le Covid-19 : comment tout est construit pour qu’on y croie
Ce documentaire rend fou le gouvernement il paraît, j’ai entendu le journaliste, journaliste reconnu, s’est basé sur de nombreux témoignages. Bien malin celui qui connaît la vérité, et suivant cette vérité elle sortira ou pas, il faudra du courage. Douste Blazy a participé et maintenant il dit avoir été abusé.
canelleModératrice
Re: Documentaire "Hold-up" sur le Covid-19 : comment tout est construit pour qu’on y croie
Qui croire ,on ne sait plus ,j'en ai tellement marre de ce climat anxiogéne ,j'en fait des crises d'angoisse ,ma collégue idem
blandineModératrice
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