De la Leffe bientôt produite dans des brasseries russes? Une nouvelle qui ne plait pas à tout le monde

Alors que plusieurs entreprises ont décidé de quitter la Russie en raison de la guerre en Ukraine, de la Leffe va être produite dans sept brasseries russes. La nouvelle suscite des appels au boycott de la bière, mais aussi des autres marques d’AB InBev.

La Leffe est une bière d’abbaye belge brassée par AB InBev à Louvain depuis 1996. Bientôt, pour la première fois, la Leffe brune et blonde sera produite dans sept brasseries russes. Cette décision a été prise par AB InBev-Efes, une entreprise commune d’AB InBev et de la société turque Anadolu Efes, dans laquelle la brasserie belge ne détient pas de participation majoritaire. Les deux brasseries travaillent ensemble en Russie depuis 2018. Depuis l’invasion en Ukraine et des sanctions contre la Russie, AB InBev désire se débarrasser de cette participation dans la joint-venture afin de se retirer du pays autant que possible.
Négociations

“AB InBev est toujours en négociation avec le brasseur turc au sujet d’un rachat de sa part”, a déclaré la société. “La suspension des licences de certaines marques fait également partie des négociations”. En attendant, l’entreprise commune peut décider de ce qu’elle fera des marques qu’elle détient. Le 5 août dernier, la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise avait annoncé sur Twitter que des brasseries russes allaient brasser la Leffe. Cette nouvelle n’a pas été bien accueillie. De nombreuses personnes ont appelé au boycott de toutes les marques d’AB InBev.

Sanctions européennes

La bière, comme d’autres denrées alimentaires, n’est pas visée par les sanctions prises par l’Union européenne depuis le début de l’offensive russe en Ukraine. Sa production et son commerce peuvent continuer à la condition que les entreprises européennes ne coopèrent pas avec les personnes ou entités sanctionnées par l’UE.

Mauvais pour l’image de marque

“Pour l’image de l’entreprise, l’information est gênante”, explique un expert en marketing dans “Het Nieuwsblad”. “La question est de savoir si cela va durer longtemps. Il y a cinq ans, les conservateurs américains avaient appelé au boycott de Nike (après le genou à terre du joueur de football américain Colin Kaepernick, icône de la marque à la virgule, NDLR), allant jusqu’à brûler des chaussures, mais il s’est avéré que cela n’a eu aucun impact sur les ventes et la réputation de l’entreprise.”

Après avoir piqué le champagne pourtant protégé par AOP aux français, ils nous piquent la leffe.. grr..

C'est ce que boit mon mari, mais c'est toujours pareil, quelque soit le sujet, après la colère, puis l'appel au boycott, finalement ceux qui buvaient de la Leffe continueront à boire de la Leffe, d'où qu'elle vienne.

Sacrilège !!! Vive les petits brasseurs de chez nous...