Qui étaient Fabrice et Arnaud, les deux agents pénitentiaires tués dans l’attaque du fourgon en Normandie ?

Fabrice Moello, 52 ans, et Arnaud Garcia, 34 ans, sont les deux victimes de l’attaque perpétrée contre le fourgon de transport de détenus au péage d’Incarville, en Normandie. “Ils ont été abattus comme des chiens par des individus pour qui la vie humaine ne vaut rien”, a déclaré le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. Qui étaient ces deux agents pénitentiaires ?

Fabrice Moello, âgé de 52 ans, travaillait dans l’administration pénitentiaire depuis 1996, où il occupait le grade de capitaine. Pendant de nombreuses années, il a arpenté les couloirs de la prison de Beaulieu, près de Caen. Il y a environ une dizaine d’années, il a obtenu son diplôme de transport judiciaire de détenus.

Deux pères de famille

Fabrice Moello vivait à Thury-Harcourt-Le Hom. Il laisse derrière lui une épouse, assistante commerciale, et deux enfants. Père de jumeaux, Fabrice Moello n’a malheureusement pas pu célébrer leur 21ᵉ anniversaire, survenu quelques jours après son décès.

Le maire du village dont Fabrice est originaire le décrit comme “discret”, ajoutant: “par nécessité sans doute, compte tenu de sa profession”. Fabrice Moello aimait le sport. Le week-end dernier, il participait encore à une course à pied dans sa région.

La deuxième victime, Arnaud Garcia, âgé de 34 ans, vivait à Blangy-le-Château et travaillait comme agent pénitentiaire depuis 2009. Lui aussi avait commencé sa carrière à la maison d’arrêt de Caen. Futur papa, sa femme étant enceinte de cinq mois, il venait de prendre ses fonctions au transport judiciaire des prisonniers de Caen il y a seulement deux mois. Le jour du drame, il remplaçait un collègue indisponible.

“Plus qu’une vocation”

“Il voulait rejoindre l’équipe judiciaire pour le transport des prisonniers, c’est ce que je faisais avant, mais dans la gendarmerie, et ça lui plaisait”, raconte son père Dominique Garcia, qui a lui-même passé 39 ans dans la gendarmerie. “Quand il a appris qu’il avait réussi le concours et que sa femme était enceinte, il s’est dit que c’était parfait. Il allait pouvoir s’occuper de l’enfant qu’il attendait depuis huit ans.”

Selon le père, “c’était plus qu’une vocation” et “il se donnait à fond”. Son fils aimait énormément son travail et aimait en parler. Il s’entendait bien avec ses collègues. “Il a donc eu une vie heureuse (...) Il vivait à côté de chez nous. Il était notre seul fils et je l’ai donc protégé dans une bulle toute sa vie. Et cette bulle a maintenant éclaté”, confie-t-il avec émotion. “C’était mon seul fils. Avant lui, nous avions déjà perdu une fille. Nous lui avons consacré toute notre vie. Ma carrière de gendarme, avec les transferts, s’est faite autour de lui. Nous sommes très fiers de lui."

Dominique Garcia ajoute que sa belle-fille a le cœur brisé. “J’ai dû l’emmener chez le médecin parce qu’elle est enceinte et qu’elle ne mange pas. Elle n’a pas faim. Je m’occupe de tout. Je lui dis de ne pas s’inquiéter, que nous sommes ensemble”. Dominique Garcia tient également les médias éloignés d’elle pour l’épargner.

“Il ne répond pas au téléphone”

Il se souvient de la façon dont il a appris la nouvelle. Sa belle-fille l’a appelé mardi, inquiète. Elle lui a dit : “Dominique, regarde la télé, Arnaud ne répond pas au téléphone. Deux morts et trois blessés, je vois. Je l’appelle sur son portable, rien. J’ai appelé son entreprise qui m’a dit qu’elle me rappellerait.” “Au bout de dix minutes, mon téléphone a sonné et j’ai entendu la voix d’Eric Dupond-Moretti (le ministre français de la Justice, NDLR), et j’ai tout de suite compris. J’ai passé 39 ans dans la gendarmerie et j’ai dû informer une vingtaine de fois les familles du décès d’un de leurs membres. Donc, je savais. Ce n’était pas pour me dire que le garçon était allé cueillir des fraises”.

“Mon fils a été tué avec préméditation”, déclare Mme Garcia. “L’embuscade était élaborée, préparée et planifiée. Ils savaient ce qu’ils faisaient, c’étaient de vrais professionnels. Ils les ont tués à bout portant, sans leur laisser la moindre chance”. Dominique Garcia espère que les auteurs seront arrêtés et traduits en justice.

Trois autres geôliers - âgés de 48, 52 et 55 ans - ont été gravement blessés au cours de ce raid brutal. Deux d’entre eux sont en danger de mort. Tous trois ont des enfants.

et oui encore un exemple de notre justice qui part en vrille complétement et nos politiques qui pour faire des économies ne font plus escorté les dangereux criminel par la police lors de leurs transfert au tribunal!
ah çà pour les JO la police et les forces de l'ordre seront largement mobilisés au détriment de la sécurité des citoyens dans le reste de la france!!!
et voilà 2 hommes l'on payé de leur vie et 3 autres griévement blessé!!!!